Armes à feu

Armes à feu

Arme - exemple d'arme à feu exposée

Les armes à feu portatives

Le noyau historique de la collection d'armes à feu portatives du Musée royal de l'Armée est constitué par un ensemble cohérent de modèles réglementaires et d'essai belges et étrangers, autrefois rassemblés dans ce qui constituait la collection de référence de l'ancienne Manufacture d'Armes de l'État (M.A.E.), créée à Liège en 1838.

Dès sa création, la M.A.E. – sa direction et ses officiers d'artillerie – obtiennent auprès des pays industrialisés de l'époque des exemplaires d'armes en usage dans les forces armées d'Europe, des États-Unis et de Russie.

Évolution de la collection 

Dans le courant du 19e siècle, des armes de fabrication belge vont petit à petit compléter cette collection, notamment l’ensemble des modèles réglementaires en usage dans l'armée, la marine et la garde civique.  Lorsque l'État indépendant du Congo devient une colonie belge en 1908, les modèles d'armes utilisés par la Force publique rejoignent également la collection, qui s’étoffe ainsi jusqu’en 1940.

Lorsque le Musée de l’Armée s’installe sur le site du Cinquantenaire, entre 1923 et 1927, la M.A.E. lui cède une part importante de sa collection, qui sera exposée dans la salle technique. Cette salle s’adressait avant tout aux professeurs et aux élèves de l'École Royale Militaire ainsi qu’aux collectionneurs et amateurs d'armes du monde entier.

À la même époque, les collections de la Grande Guerre s’installent au musée, dans la « salle des Trophées » et la « salle des Alliés », qui présentent l'ensemble le plus complet d'armes utilisées par tous les belligérants de la Première Guerre Mondiale.

Grâce à l'intelligence et à l'acharnement de Louis Leconte, le premier conservateur en chef de l'institution, le musée devient rapidement une référence en matière d'armes militaires internationales.

Après le deuxième conflit mondial, les collections vont encore s’enrichir, grâce au concours de quelques collectionneurs déterminés, souvent d’anciens résistants ou combattants de la libération, qui ramèneront à partir de 1944-45 de grandes quantités d'armes prises à l'ennemi ou utilisées par nos alliés anglais, américains et russes. 

Il faudra attendre la fin de la Guerre froide pour retrouver une situation propice aux acquisitions, avec l'arrivée sur le marché d’une quantité impressionnante d'armes de l'ex-pacte de Varsovie. Au début des années 1990, notre armée déclasse un grand nombre d’armes devenues obsolètes. Celles-ci rejoindront les collections du musée après avoir été neutralisées, dans le respect des normes de sécurité les plus strictes