Broche type « sweetheart » australienne
Fiche technique
Période | 1914-1918 |
Lieu de fabrication | Nouvelle-Zélande ou Australie |
Type | Broche type « sweetheart » |
Dimensions | 3,2cm (L) x 3,2 cm (l) x 0,4 cm (H) |
Matière | Métal doré |
Lieu d’exposition au War Heritage Institute | Musée de l’Armée, réserve |
Le témoignage d’un soutien inconditionnel
Ce type de broche était porté pendant la Première Guerre mondiale par les compagnes et épouses de soldats australiens et néozélandais qui s’étaient engagés pour combattre en Europe. Elles entendaient ainsi leur témoigner leur soutien et montrer au monde extérieur qu’elles avaient un chéri (« sweetheart ») parti loin, à la guerre.
Les broches de ce genre étaient basées sur les insignes régimentaires des soldats concernés. Certaines étaient mêmes fabriquées en or ou en argent et ornées de pierres précieuses.
Le saviez-vous ?
Cette broche est truffée de références symboliques. Au centre, l’émeu surmonté d’un soleil levant lui-même surmonté d’une couronne renvoie au dominion australien. La couronne est celle des Tudor, insigne héraldique de la monarchie britannique de 1902 à 1953. Disposées de part et d’autre, deux branches de palmier évoquent le dominion néozélandais, tandis que les deux feuilles d’érable figurant juste en dessous symbolisent le Canada. Les troupes canadiennes ne font pas partie de l’ANZAC, mais le Canada fait partie du Commonwealth, comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Des soldats canadiens ont également combattu aux côtés d’Australiens et de Néozélandais pendant la grande Guerre, à Gallipoli, par exemple. Déployé dans le bas, un phylactère porte la mention « ANZAC », qui désigne l’Australian and New Zealand Army Corps.
EEn quoi cette broche type « sweetheart » est-elle unique ?
Sur les quelques broches type « sweetheart » que le musée possède dans ses collections, celle-ci est la plus ancienne. Ces broches racontent la guerre sous une autre perspective, celle des épouses et des compagnes laissées dans l’incertitude et dans la crainte de ne jamais revoir leur moitié.
-Saskia Van de Voorde, gestionnaire de la collection Textiles et Petit Matériel, War Heritage Institute